Questionnaire

Question 1

Avez-vous un permis de conduire Américain?

Vous savez probablement que les informations suivantes sont reliées à votre permis de conduire et sont préservées dans les bases de données du Département des Véhicules Automobiles (DMV) de votre état:

  • Nom
  • Date de naissance
  • Numéro de sécurité sociale (ou l’absence de)
  • Adresse du domicile
  • Empreintes digitales, et
  • Validité de votre permis    

Vous ne savez peut-être pas que les DMVs des différents états peuvent vendre ou donner votre adresse de domicile et votre photo d’identité à des courtiers en données commerciales et des entités policières, y compris la Police de l’Immigration et des Douanes (ICE). ICE peut utiliser cette photo pour faire une vérification comparative à travers les bases de données de DHS, manuellement ou en utilisant les outils de la reconnaissance faciale.

Les informations de votre permis de conduire sont également relevées et partagées par l’Association Américaine des Administrateurs de Véhicules Automobiles (AAMVA) dans leur
base de données, Échange de Services des états (SPEXS). AAMVA est une entité privée qui travaille avec les autorités policières. SPEXS permet aux états de partager les données de la Sécurité Sociale et bien d’autres informations encore, qui peuvent être détournées par la police de l’immigration. Certains états recueillent ces information depuis l’adoption de la loi REAL ID en 2005.

Vos données peuvent également être stockées dans d’autres bases de données, y compris:

  • Centre National d’Information Criminelle (NCIC, National Crime Information Center))
  • Réseau de Telecommunication National des Autorités Policières (Nlets)
  • Registre Automobile National (National Driving Registry)
  • Centres de recoupement, et
  • Service d’Échange National de Données (N-Dex)

Pour voir quelles bases de données vous suivraient si vous aviez répondu non, cliquez sur Non.

Dans certains états, vous enfreignez la loi si vous refusez de vous identifier à la demande d’un flic. Il peut vous détenir plus longtemps si vous n’avez pas de pièce d’identité émise par le gouvernement, ce qui pourrait mener à une arrestation. La loi fédérale sur l’immigration exige également que les résidents permanents en situation régulière gardent toujours sur eux la preuve officielle de leur statut.

Pour voir quelles bases de données vous suivraient si vous aviez répondu oui, cliquez sur Oui.

monstre(s) accumulé(s) jusqu’à présent.
12 autres questions

Voyons vos résultats!

Parmi les 13 monstres de ce questionnaire, il semblerait que vos données soient pistées par:

Mais il est possible qu’il existe d’autres bases de données moins importantes qui ne sont pas inclues dan ce questionnaire.

Vous vous demandez peut-être “Que pouvons-nous faire?”

Et maintenant?

Pour en savoir plus, lire: Extrait du rapport De la criminalisation des Données à l’Abolition de la Prison

Comment Agir

En Savoir Plus sur ce Questionnaire

Il n’existe aucune base de données unique qui permettrait à ICE de trouver une liste exhaustive de toutes les personnes passibles d’expulsion.

Pour palier à cela, le Département de la Sécurité Intérieure procède à des recherches croisées entre les multiples ensembles de données existants. Il utilise les informations issues des voyageurs internationaux, des détenteurs de visa, et des fichiers d’arrestation et de condamnation. Ces ensembles de données ne sont pas toujours fiables quant à la détermination du statut juridique d’une personne. Ils sont également profondément défectueux, racistes et xénophobes.

DHS achète de plus en plus de données auprès des entreprises privées pour complémenter ses propres bases de données, comme les archives d’historiques de localisation, les fichiers de reconnaissance faciale et vocale, et les scans d’iris. Les outils de l’intelligence artificielle utilisent ces données pour prédire les comportements  et en déduire des relations entre les gens, les endroits, et les objets (comme les véhicules).

Nous avons passé des mois à examiner les bases de données et le partage des données. Mais les fournisseurs et les technologies changent continuellement, et de nombreux systèmes de données du gouvernement sont marqués par le secret. Nous ne prétendons pas que les bases de données répertoriées ici forment une liste exhaustive, ce qui est une tâche impossible. Nous espérons plutôt que cet outil donne une idée du réseau enchevêtré et complexe que représentent l’extraction et la criminalisation des données.

La lutte contre l’exploitation des migrants, la "sécuritisation" raciste de la frontière, et la déportation est une lutte contre la criminalisation des données. C’est un combat pour l’auto-détermination collective et pour se libérer de l’emprise des données. Pour en savoir plus, lire un extrait de notre rapport De la criminalisation des Données à l’Abolition de la Prison.